Le colloque organisé par l’AICT le 4 octobre 2017 à Tbilissi, en Géorgie, rassemblait des critiques chevronnés de divers pays. Parmi les intervenants, mentionnons Zaal Andronikashvili, de Géorgie, qui a présenté une réflexion sur le théâtre et le populisme « de Marx à Rancière » et Christine Sirejols, de France, qui s’est interrogée sur l’« anti-élitisme », souvent utilisé par les extrémistes de gauche et de droite contre l’art contemporain. « Quand des maires demandent que les théâtres de leur ville présentent du théâtre musical, des comédies et des productions familiales, est-ce que c’est de la démagogie ou du populisme ? »
Pour sa part, Jeffrey Eric Jenkins, vice-président de l’AICT, a déclaré : « Aux États-Unis, aujourd’hui, la politique est du spectacle et le spectacle est politique. Le fondement du populisme est une construction qui élève l’ »homme ordinaire » par opposition aux privilégiés, à l’élite, qui est inversée alors qu’une administration composée de l’élite cherche à saper les gains vers l’équité réalisés ces dernières années ».
D’autres intervenants ont traité du populisme dans une perspective historique, tels Levan Berdzenishvili (de Géorgie) et Leandros Polenakis (de Grèce). Quant à David Bukhrikidze (de Géorgie), il a montré comment l’opéra devient une culture pop, transformant les chanteurs en vedettes internationales.
Le colloque a eu lieu dans l’auditorium du ministère de la Culture de Géorgie, grâce au soutien de l’Institut français.