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L’HISTOIRE DE L’AICT

AU-DELÀ DES BOULEVERSEMENTS POLITIQUES

C’est le 3 mai 1926 que, pour la première fois, des critiques dramatiques venus de 26 pays se réunissaient à Paris, à l’instigation de l’Association professionnelle française de la critique et sous la présidence de M. Julien Luchaire, directeur de l’Institut de coopération intellectuelle. Le but de cette réunion était d’étudier l’organisation de la critique dans les divers pays, ainsi que la mise au point d’un projet de liens permanents à créer entre les diverses associations de critiques.

Des relations permanentes et constantes s’établirent ainsi entre les multiples confrères répartis à travers le monde, mais ce n’est que trente ans plus tard que devait se concrétiser cette idée. Le prétexte en fut le troisième Festival de Paris, devenu par la suite le Théâtre des Nations, organisé annuellement par M. Armand Maistre, dit A.M. Julien, au Théâtre Sarah‑Bernhardt, et qui était sans conteste la manifestation théâtrale la plus importante au monde.

Le 7 juin 1956 donc, 120 critiques dramatiques représentant 34 pays assistèrent aux divers spectacles, réunions et colloques générés par le Festival ; et, au même titre que les autres membres des professions théâtrales — metteurs en scène, décorateurs… —, les critiques émirent le souhait de constituer une association. Les séances de travail intéressèrent immédiatement les pouvoirs publics puisque le président du Conseil des ministres français, M. Guy Mollet, reçut personnellement les congressistes à l’Hôtel Matignon, siège du Gouvernement, tandis que les séances de travail étaient présidées par M. Guy Bordenave, secrétaire d’État aux Arts et Lettres. Un Bureau provisoire de l’Association fut constitué, chargé d’en mettre en œuvre les statuts et l’organisation. Ce Bureau fut présidé par M. Robert Kemp, de l’Académie française, assisté de cinq vice‑présidents représentant chacune des entités linguistiques : français, anglais, allemand, espagnol, italien, ainsi que de six secrétaires généraux.

L’année suivante, ces statuts étaient adoptés lors d’une réunion au siège de l’Association française à Paris, trois vice‑présidents supplémentaires étaient nommés, représentant respectivement les États-Unis, l’Amérique du Sud et l’Europe de l’Est. Un seul secrétaire général demeure : M. André Boll. Les cotisations furent fixées à quinze francs suisses pour les sections nationales et dix francs pour les membres de la section dite « libre » composée d’adhérents n’appartenant à aucun organisme national.

Hors de Paris

L’assemblée suivante se déroula pour la première fois en dehors de Paris ; le lieu en fut la ville italienne de Bologne, avec une organisation assurée par M. Francesco Callari. Quatorze nations étaient présentes, dont quatre non‑européennes : les États‑Unis, l’Inde, Cuba et le Brésil. Retour à Paris pour la troisième assemblée, en juin 1960. Les débats deviennent plus approfondis ; un colloque est organisé avec pour thème : « Position du critique en présence de l’évolution du spectacle dans le sens du théâtre dit total ». Vingt-quatre nations sont représentées, dont, pour la première fois, le Japon, le Chili, la Roumanie et la Suède. Un conseil d’administration de vingt membres est élu, qui forme un nouveau Bureau dirigé par deux coprésidents : une Française, Mme Marcelle Capron, qui assume officiellement la tâche et un Belge, M. Robert Chesselet, qui l’assumera en 1962, le secrétaire général restant M. André Boll. En 1964, c’est à nouveau un Français, M. César Santelli, qui était porté à la présidence.

Les années suivantes permirent de conforter l’organisation de l’Association ; il n’y eut pas d’assemblée générale durant six ans, mais des réunions nombreuses et constructives du conseil d’administration. Un bulletin d’information fut édité et publié à raison de deux numéros par an, ce qui permettait une information régulière et complète des membres.

Le quatrième congrès, à Novi Sad, en Yougoslavie, en 1966 — lors du symposium international « Sterijino Pozorje » organisé sur le thème : « Le drame contemporain et la critique théâtrale » —, marqua vraiment le départ de la nouvelle AICT. Une centaine de délégués étaient présents. Le positionnement de l’AICT fut redéfini avec précision : son but devint l’organisation de colloques internationaux, la participation aux rencontres et festivals, la diffusion des notions concernant la situation dans le domaine théâtral, la préparation d’un annuaire international, d’un bulletin facilitant l’information entre les membres, et, enfin, la formation de jeunes critiques. Un nouveau président fut élu : le Polonais Roman Szydlowski, entouré de deux vice‑présidents, un Italien et un Britannique, et de deux secrétaires généraux français. Ce n’était plus des critiques individuels qui représentaient leur pays, mais des associations nationales regroupant les critiques de chaque nation. Un comité exécutif de dix pays fut créé, qui forma désormais l’organe de proposition et de décision.

En mai 1967, c’est Londres qui recevait le congrès de l’AICT, auquel prirent part des représentants de trente pays, dont plusieurs nouvelles délégations comme la Bulgarie, la Hongrie, la Côte d’Ivoire, le Niger, la Tanzanie ainsi que l’URSS. Le secrétaire général de l’IIT, Jean Darcante, et le directeur des Arts et Lettres de l’UNESCO, Enrico Fulchignoni, assistèrent aux débats, et une carte internationale de critique fut créée et distribuée aux ayant‑droits. Du 29 au 31 mai 1970, à Novi Sad, un colloque a eu lieu sur le thème « La critique et le théâtre contemporain ».

Congrès biennaux et stages

Régulièrement désormais, tous les deux ans, les Congrès devaient se succéder dans une région différente, donnant lieu à une assemblée générale accompagnée d’un colloque sur un thème choisi par le pays organisateur. Ce fut successivement Hammamet, en Tunisie, en 1971, avec comme thème : « Le théâtre du Tiers Monde » et la présidence du ministre de la Culture, M. Cheli Klibi. Puis, en 1973, R. Szydlowski est réélu à la présidence et Armand Delcampe prend le secrétariat général à Tampere, en Finlande, lors d’un congrès ayant pour thème : « Le théâtre en dehors des grandes villes ». La même année, avec la présence d’une délégation mongole, l’AICT participait au deuxième symposium de Novi Sad du 25 au 27 avril, sur le thème : « Le théâtre, acte collectif. Le théâtre et l’autogestion ».

Grâce à sa participation au symposium international de Varsovie, sur le thème : « Théâtre et Télévision », en 1971, et à celui de Novi Sad, en 1970, l’AICT attire l’attention de l’UNESCO et obtient son affiliation avec le statut B d’organisation non gouvernementale (ONG d’information). Son siège social est de ce fait fixé à Paris.

Du 26 au 28 avril 1974, un colloque a lieu à Florence, organisé avec la « Rassegna internazionale dei Teatri stabili », sur le thème « Les théâtres d’Asie : la communication gestuelle, du rituel au rationnel. L’emploi politique et social de la tradition ». On note aussi un colloque sur « Le théâtre et le public », du 22 au 23 avril 1976.

En juin 1975, Varsovie accueille les congressistes. Décision importante : l’organisation de « stages pour jeunes critiques », dont le premier devait avoir lieu à Novi Sad en 1978. Trente pays furent présents à ce congrès. Le thème était : « Situation de la critique théâtrale dans le monde d’aujourd’hui ». La publication d’un annuaire international en français et en anglais fut confiée à la section polonaise qui l’assura régulièrement de 1977 à 1980. En 1977, c’est au tour de la Grèce de recevoir le Congrès, à Athènes, du 5 au 10 juillet. Un nouveau président est élu : Petar Selem, de Yougoslavie, qui assurera, conformément aux statuts, trois mandats, et le Français André Camp devient secrétaire général. 1979 : Congrès à Vienne, en Autriche, sous le thème : « Le théâtre populaire d’aujourd’hui » ; colloque à Novi Sad, en Yougoslavie, fin mai, sous le titre « L’acteur et la création théâtrale ».

1981 : Pour la deuxième fois, le congrès se déroule hors d’Europe, en Israël, à Tel-Aviv, avec 75 délégués. Y sont représentés, dans un point chaud du Moyen-Orient, de nouveaux pays comme la Corée du Sud, le Danemark et le Venezuela. Les congressistes ont eu le privilège d’être reçus par le maire, M. Lahat, et le Chef de l’État lui‑même, M. Itsak Navon, en son palais présidentiel. Le thème était : « Le théâtre et les nouveaux publics ».

Les stages se poursuivent avec un succès croissant. Une collaboration étroite s’instaure avec les autres organisations internationales et l’AICT est représentée aux manifestations de la FIRT, de SIBMAS, de l’IIT, de l’ASSITEJ et de l’OISTT. Le 25 février 1981, lors du congrès mondial de l’OISTT, un colloque est organisé par l’AICT à Berlin, sur le thème : « Scénographie et critique de théâtre ». La section polonaise ayant mis fin à la publication de l’annuaire international, la section mexicaine prend le relais de 1981 à 1983 en le rendant trilingue : français, anglais et espagnol.

Un colloque se déroule à Novi Sad du 29 au 30 mai 1982, sous le thème : « La représentation théâtrale et la langue de la critique ».

En Amérique

1983 : L’AICT traverse l’Atlantique et le Congrès se déroule à Mexico. Un nouveau président est élu, l’Autrichien Ulf Birbaumer. Huit nations de l’Amérique latine sont représentées et les débats se déroulent en trois langues, autour du thème : « L’hostilité au théâtre ».

1985 : Colloque à Moscou du 11 au 16 mars, intitulé « Le rôle social de la critique théâtrale ». Nouveau colloque à Novi Sad du 27 au 28 mai, sous le thème « Critique dans le théâtre, critique hors du théâtre ». Pour le congrès, retour en Europe, à Rome, non plus au printemps selon la tradition, mais en novembre, Ulf Birbaumer désirant être dégagé de sa fonction présidentielle, c’est le Britannique John Elsom qui reçoit les suffrages des délégués présents, et le Français Georges Banu est élu au secrétariat général, à la place d’André Camp, proclamé secrétaire général d’honneur. Thème central des travaux : « Le langage du théâtre à l’ère des mass médias ». Le Belge Carlos Tindemans assume pour la première fois un poste nouvellement créé : directeur des stages de formation.

Du 18 au 19 octobre 1986, l’Association suscite l’intérêt en organisant, au Théâtre du Young Vic de Londres, un colloque public intitulé « Shakespeare est-il encore notre contemporain ? » L’invité d’honneur est Jan Kott et au nombre des participants principaux figurent Peter Brook, Alexander Anikst et David Hare.

Du 15 au 21 novembre 1987, ce qui était alors la RDA reçoit l’Association à Berlin, à l’occasion du 750ème anniversaire de la ville. Paul Korenhof est nommé trésorier général par le comité exécutif, pour succéder à Roland Mehl qui occupait cette fonction depuis 1967 et qui accède à l’honorariat. Toujours en 1987, du 24 au 27 mars, un colloque se tient à Budapest (Hongrie) ayant pour titre « Le théâtre et le journalisme » et un autre, du 1er au 6 avril, a lieu à Tbilissi, en Géorgie, sous le thème « Les problèmes de la formation des critiques de théâtre ».

Un autre colloque intéressant est tenu, les 23 et 24 avril 1988, au Young Vic, sur le thème : « La fin de l’absurde ? ». Eugène Ionesco et Martin Esslin y prennent part. Le mois suivant, un colloque à Novi Sad les 28 et 29 mai a pour titre : « La critique et l’avenir du théâtre ». Toujours en 1988, du 27 septembre au 2 octobre, un colloque est organisé à Moscou sous le thème « Stanislavski et le théâtre mondial ».

Le 15ème congrès devait avoir lieu en 1989 à Buenos Aires mais, la section argentine n’ayant pu l’organiser en temps voulu, il fut reporté à l’année suivante. En septembre 1990, à Lisbonne, ce congrès a été l’occasion d’intégrer l’Australie, permettant ainsi aux cinq continents d’être représentés dans notre association qui démontre de cette façon son universalité. À l’occasion du congrès, le colloque de Lisbonne porta sur « Théâtre et interprétation du réel ». Un colloque eut lieu du 27 au 29 juillet 1990 à Bologne, en Italie, sous le titre « Le corps parlant — le langage de la danse et la pratique dramatique ». Un autre fut à nouveau organisé à Novi Sad, les 1er et 2 juin 1991, sous le titre « La tour de Babel ou le village global. Le théâtre en tant que communication transculturelle ». Enfin, il y en eut aussi un à Rome cette année-là, sous le titre : « Ricerca di teatro ».

En 1992, retour à Varsovie oùest abordé un sujet brûlant : « Rapports entre théâtre et politique ». On procède au lancement de la revue de l’AICT, nommée ProSpectus, dont la rédaction est assurée par Iphigenia Taxopoulou et Nick White, et qui est publiée pendant trois ans. L’activité des sections de l’Europe de l’Est se révèle particulièrement active, avec l’organisation de séminaires pour jeunes critiques et de réunions du conseil. John Elsom étant parvenu au terme de son mandat de président, il est remplacé par Carlos Tindemans. La secrétaire générale devient Maria Helena Serôdio.

Nouveaux statuts

C’est en 1994 que de nouveaux statuts sont approuvés, plus conformes à l’organisation actuelle de l’AICT. Désormais, on pourra reconnaître plus d’une section par pays. Le congrès, le premier organisé en Amérique du Sud, a lieu à Montevideo. C’est là que sont élus le nouveau président Georges Banu, et qu’est nommé comme trésorier général le Canadien (Québécois) Michel Vaïs. La même année, un stage pour jeunes critiques est organisé à Chicago, sous la direction du nouveau responsable, le Britannique Ian Herbert. Ce premier stage à avoir lieu hors d’Europe sera suivi par d’autres dans plusieurs destinations plus aventureuses.

Du 15 au 19 octobre 1995, un colloque se tient à Moscou sous le thème « Le rôle des théâtres nationaux dans le processus théâtral moderne ».Des stages pour jeunes critiques sont organisés à Grenoble (France) et à Londrina (Brésil). En I996, la Finlande reçoit le congrès pour la deuxième fois, à Helsinki, autour d’un sujet choc : « Théâtre et journalisme ». Le Belge Freddy Decreus remplace Michel Vaïs à la trésorerie. La section finlandaise publie les Actes du congrès. Les stages pour jeunes critiques cette année ont lieu à Sibiu (Roumanie) et à Almada (Portugal).

En septembre 1997, la section slovaque organise à Bratislava (Slovaquie), à Vienne (Autriche) et à Brno (République tchèque) un colloque international intitulé Divadlo Bez Hranic, ou «Théâtre sans frontières ». Les Actes ont été publiés en slovaque, en français et en anglais dans la revue Slovenske divadlo. On peut les consulter sur le site : <http://nic.savba.sk/sav/inst/kadf/knihy/5.html>. Les stages pour jeunes critiques se sont déroulés à Istanbul et à Pilsen (République tchèque).

Au congrès de Gdansk, en 1998, nos amis polonais ont reçu les représentants de 25 des 46 nations composant maintenant notre association, pour discuter sur le thème : « Le théâtre des petites communautés et la question de l’identité culturelle ». Michel Vaïs est élu pour succéder à Maria Helena Serôdio comme secrétaire général. La Française Irène Sadowska-Guillon remplace alors Freddy Decreus à la trésorerie. Le premier site Web de l’AICT est inauguré et un stage pour jeunes critiques a lieu dans la ville de Québec. En 1999, ces stages se déroulent à Waterford (Connecticut, É-U) et à Strasbourg ; en 2000, ils ont lieu à Zagreb (Croatie), à Amsterdam et à Nitra (Slovaquie).

Le congrès suivant, qui est le XXe, prévu pour l’an 2000 en Roumanie, doit être repoussé à 2001 alors qu’il a finalement lieu à Montréal. Le thème choisi est « Franchir le mur des langues ». Y participent environ quatre-vingts critiques venus de trente-cinq pays dont certains sont représentés pour la première fois (Haïti, Jamaïque, Chine continentale). L’assemblée générale élit Ian Herbert à la présidence, réélit Michel Vaïs au secrétariat général et Georges Banu devient président honoraire. La trésorière demeure Irène Sadowska-Guillon. Enfin, le nouveau comité exécutif nomme Maria Helena Serôdio à la direction des stages. Kalina Stefanova, de Bulgarie, accepte le nouveau poste de responsable des colloques, qui vise à créer plus d’occasions pour les critiques établis de prendre part aux activités. Les Actes du Congrès seront publiés plus tard par la section du Québec (Canada). Le stage pour jeunes critiques de 2001 a lieu à Saint-Pétersbourg.

En juin 2002 a lieu le premier colloque pour critiques établis organisé par Kalina Stefanova, à Singapour, sur le thème « Le théâtre au 21e siècle : créer, consommer, critiquer le théâtre ». Stockholm et Armada (pour la deuxième fois) accueillent les stages pour jeunes critiques en 2002 et il y a aussi une rencontre d’anciens stagiaires à Varna (Bulgarie). En novembre 2003, le XXIe Congrès de l’Association se déroule à Bucarest, sous le thème : « Le théâtre comme force de changement : social, politique, personnel, esthétique ». Les Actes sont publiés en Roumain ainsi qu’en français et en anglais par la section roumaine. Les responsables de l’Association sont tous réélus et Margareta Sörenson, de Suède, devient la nouvelle directrice des stages pour jeunes critiques. Plus tôt cette année-là, en mai, l’Association avait poursuivi son partenariat de longue date avec le Festival Sterijino pozorje de Novi Sad (Serbie) en co-organisant le colloque triennal sous le thème : « Le nouveau théâtre européen : Art ou produit commercial ». Comme d’habitude, les Actes seront publiés plus tard. En 2004, trois stages pour jeunes critiques ont lieu, à Szeged (Hongrie), Göteborg (Suède) et Porto (Portugal), tandis qu’en 2005, ils ont lieu à Montréal et à Limoges.

Deux congrès en 2006

En 2006, l’Association a organisé deux congrès, dont le premier à Turin, en mars, dans le cadre des manifestations du Prix Europe pour le théâtre. (L’Association est en effet un partenaire de longue date pour la sélection et l’organisation du Prix, qui est attribué sous les auspices de la Communauté européenne, en même temps que le Prix Europe Nouvelle Réalités théâtrales.) Les exposés du colloque qui accompagne le Congrès, sur « La fin de la critique ? », sont publiés par plusieurs revues ainsi que sur le site Web de l’Association, qui continue son expansion. En avril, la section japonaise organise un colloque à Tokyo sous le thème « Critique et représentation ». Peu après, en mai, l’Association collabore à nouveau avec Sterijino pozorje pour son colloque triennal présidé par le président Ian Herbert, sous le thème « Théâtres nationaux et théâtre nationalistes ». Les Actes sont à nouveau publiés par Sterijino pozorje à Novi Sad. En octobre 2006, un colloque intitulé : « Est-ce que vous me suivez ? » ou « Les générations théâtrales et leurs moyens de communiquer » est organisé à Saint-Pétersbourg.

Le second congrès de 2006 est le congrès extraordinaire qui célèbre le 50e anniversaire de l’Association. Il a lieu à Séoul sous le thème « Nouvelle théâtralité et critique ». Les exposés sont publiés par la section coréenne. À cette occasion, le ministre de la Culture de Corée remet le premier prix Thalie. Ce prix, généreusement soutenu par la Fondation Shakespeare de Craïova (Roumanie), est constitué d’une canne à pommeau d’argent représentant la muse grecque de la comédie qui lui a donné son nom. Il est remis à une personne qui, selon l’Association, a suscité par ses écrits un changement dans la conception de la critique. Le premier lauréat du prix Thalie est le vétéran anglais de la critique Eric Bentley, qui, âgé de 90 ans, a pris l’avion de New York pour le recevoir, affichant une remarquable jeunesse de cœur en prenant part à une série exténuante de rencontres et de conférences. Au même congrès, des « retrouvailles » d’anciens participants aux stages pour jeunes critiques permettent à ceux-ci de présenter leurs points de vue sur l’orientation de l’AICT pour les cinquante prochaines années. Peu après le congrès de Séoul, les membres de l’AICT prennent part à un colloque à Hong Kong sous le thème « Critique d’art à Hong Kong : Perspectives en Asie et en Occident ». Les stages pour jeunes critiques de 2006 ont lieu à Charleville-Mézières (France) et à Vilnius (Lituanie).

Un colloque de l’AICT a lieu en mai 2007 à Thessalonique (Grèce) dans le cadre de la remise du Prix Europe pour le théâtre, sous le thème : « Qui a besoin des prix ? » À nouveau, les Actes paraissent dans les publications de plusieurs sections nationales et sur le site Web. Un autre colloque est organisé à Almada (Portugal) en juillet 2007 sous le thème : « Fictions dramaturgiques et scénographiques : convergences et confrontations ». Il sera publié dans la revue de critique portugaise, Sinais de Cena. En novembre 2007, le premier Forum des critiques d’Asie a lieu à Pékin sur le thème « Les classiques occidentaux sur les scènes asiatiques ». Le programme de stages pour jeunes critiques (désormais appelés « nouveaux critiques ») se poursuit : ils ont lieu à Novi Sad et à Cordoba (Argentine) en 2007, ainsi qu’à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) et à Jonquière (Canada) en 2008.

Le XXIVe Congrès de l’AICT se déroule en avril 2008 dans la capitale de Bulgarie, Sofia. Immédiatement auparavant, plusieurs parmi la centaine de délégués ont pris part aux manifestations du Prix Europe, qui ont eu lieu à nouveau à Thessalonique, où la section grecque avait organisé un colloque sous le thème : « Théâtre et diversité », auquel Richard Shechner (É-U) a été le conférencier principal. Le thème du congrès de Sofia est « Théâtre et humanisme dans un monde de violence ». Les exposés sont publiés en anglais par les Presses universitaires Saint-Klement Ohridski. On y trouve en postface le discours de Shechner à Thessalonique. À Sofia, le deuxième prix Thalie est remis au critique, auteur et metteur en scène français Jean-Pierre Sarrazac et la première version d’un code d’éthique de l’AICT est présentée aux délégués. À l’Assemblée générale, Ian Herbert, ayant terminé son mandat à la présidence, est remplacé par Yun-Cheol Kim de Corée. Michel Vaïs demeure secrétaire général et Irène Sadowska-Guillon reste trésorière. Le poste de directeur des stages est confié à Paulo Eduardo Carvalho du Portugal. Ian Herbert est nommé président honoraire pour couronner un mandat au cours duquel se s’est produite une expansion considérable des activités et de l’effectif de l’Association et où entre autres pays, l’Inde et la Chine sont devenues membres en tant que sections nationales.

En juillet 2008, un colloque a lieu à Grahamstown, en Afrique du Sud, sur le thème « La psychologie de la violence et du pardon dans le monde du théâtre d’aujourd’hui ». Il est suivi en novembre 2008 d’un colloque à Toronto, au Canada, sur l’enseignement de la critique, qui devrait susciter la parution de plusieurs ouvrages au sein de l’AICT.

L’histoire de notre association démontre bien que, malgré les bouleversements politiques et sociaux qui se sont déroulés dans le monde, rien n’a changé quant à la vocation de l’AICT : réunir les critiques et les théâtrologues pour un échange global des savoirs, des expériences et des opinions. Les années passées de l’AICT reflètent également l’histoire de la critique, dont le développement très rapide des nouveaux médias au tournant du siècle semble restructurer les conditions. La nécessité d’une organisation défendant et définissant la critique de théâtre est donc aussi évidente qu’au début.

Historique depuis le congrès de 2008 à Sofia

Depuis le congrès de Sofia, en 2008, Yun-Cheol Kim a rempli trois mandats comme président, ayant été réélu aux deux congrès suivants, soit à Erevan, en Arménie, en 2010, puis à Varsovie, en Pologne, en 2012. Au 27e Congrès de l’AICT à Pékin, en octobre 2014, c’est Margareta Sörenson qui lui a succédé. Au cours de ses mandats présidentiels, en équipe avec Michel Vaïs comme secrétaire général, les activités de l’AICT ont continué de croître régulièrement, grâce aux efforts collectifs des membres du comex. Chaque année, nous avons organisé au moins deux stages pour jeunes critiques et davantage de colloques pour critiques établis ; pour ces deux genres de rencontres, de plus en plus d’invitations nous sont adressées par des festivals, autant internationaux que nationaux, surtout en Europe. Ainsi, chaque membre du comex et des délégués de sections nationales ont si bien représenté l’AICT lors de rencontres théâtrales nationales et internationales – colloques (à Caen, en France, à Tbilissi, en Géorgie, etc.), à des stages, à des symposiums (à Melbourne, en Australie, à Pékin, en Chine, etc.) et à des jurys (à Téhéran, Sarajevo, Bucarest, etc.) – que la présence de l’AICT dans la communauté mondiale du théâtre devient toujours plus évidente.

Au congrès d’Erevan, en 2010, le code de pratique de l’AICT a été adopté presque à l’unanimité : ce fut le résultat d’un parcours long et laborieux, à cause des différences entre les cultures critiques de nos sections nationales. Il nous a fallu deux ans pour en arriver à une entente après que le président précédent, Ian Herbert, ait lancé l’idée. Nous avons fait circuler ce code à travers le monde, si bien qu’il est devenu un sujet brûlant de discussion dans les communautés théâtrales. L’AICT a aussi accordé trois prix Thalie dans le cadre de congrès. Ce prix, qui souligne l’influence particulière du lauréat sur la pensée de la critique théâtrale, a été remis à Richard Schechner, praticien et universitaire américain (à Erevan, en 2010), à Kapila Vatsyayan, écrivaine indienne sur le théâtre et la danse (à Varsovie, en 2012) et à l’auteur et praticien italien Eugenio Barba (à Pékin, en 2014).

En 2009, l’AICT a fondé et lancé sa revue Web nommée Critical Stages / Scènes critiques. À l’initiative de Yun-Cheol Kim, cette mise au monde fut très difficile au début. Si difficile, en fait, que même notre équipe internationale de rédaction n’arrivait pas à croire que notre bébé pourrait être mis au monde avec un budget aussi minime. Cependant, sous la férule de sa première rédactrice en chef, Maria Helena Serôdio, le premier numéro de Critical Stages fut lancé à la fin de 2009. Elle a dirigé les trois premiers numéros, établissant fermement les bases sur lesquelles est fondée la présente politique éditoriale. Yun-Cheol Kim a pris la relève comme rédacteur en chef à partir du quatrième numéro, pour quitter son poste peu après avoir mis fin à sa présidence de l’AICT, qui a suivi la parution du numéro 10. Au congrès de 2014 à Pékin, on a remercié les membres de l’équipe de rédaction, surtout les responsables de sections de la revue, Patrice Pavis, Matti Linnavuori, Don Rubin, Ivan Medenica, Savvas Patsalidis, Andrea Tompa, Manabu Noda et Randy Gener, qui ont énergiquement dispensé de profondes réflexions avec un engagement sincère. On a aussi souligné l’apport des trois coresponsables linguistiques, Lissa Tyler Renaud, Michel Vaïs, et Mark Brown, ainsi que de tous les collaborateurs qui ont contribué aux dix premiers numéros. Ces auteurs, venant du monde entier, ont élevé la revue au rang d’une des publications théâtrales en ligne du plus haut niveau sur le plan international. En moyenne, Critical Stages publie une quarantaine d’articles de vingt-cinq auteurs différents venant d’une vingtaine de pays à chaque numéro. Son site Web est consulté si souvent – autant par des lecteurs professionnels que par le grand public – que les membres de son comité de rédaction peuvent se sentir pleinement satisfaits de leur travail.

Le 27e congrès de l’AICT a eu lieu à Pékin du 15 au 20 octobre 2014. Il a été organisé par la section chinoise de l’AICT et soutenu par Xu Xiang, Président de l’Académie centrale du théâtre. Il s’agissait du deuxième congrès tenu en Asie, après le congrès extraordinaire de Séoul à l’occasion du 50e anniversaire de l’AICT, en 2006. L’AICT a fait part de sa profonde gratitude aux collègues chinois, qui ont organisé cette importante activité à une époque de grandes difficultés sur les plans économique, politique, social, culturel et religieux. L’assemblée générale a élu Margareta Sörenson comme nouvelle présidente, réélu Michel Vaïs au secrétariat général, ainsi que, à nouveau, dix membres du comex, représentant la Chine, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde, le Japon, le Nigéria, la Pologne, la Serbie et les États-Unis. Yun-Cheol Kim est devenu président honoraire et Irène Sadowska-Guillon, trésorière honoraire, après avoir démissionné de son poste pour raison de santé et qu’un nouveau trésorier lui a succédé, Stéphane Gilbart. Il est à prévoir que la nouvelle direction poursuivra son travail dans la grande tradition d’excellence de l’AICT.

L’histoire contemporaine de l’AICT
Les années 2010 : une association solide

Après le congrès de 2014, la nouvelle direction de l’AICT a pu travailler pour une association solide, plus que jamais ancrée sur le plan international au sens propre du terme. Le rythme annuel de l’Association s’est maintenu, organisant deux ou trois stages pour jeunes critiques par an, ainsi que deux colloques pour critiques établis. La direction nouvellement élue en 2014 était expérimentée, la majorité des membres du Comité exécutif (ComEx) siégeant depuis longtemps, donc, connaissant de l’intérieur les exigences élevées de l’Association. Margareta Sörenson (de Suède), nouvelle présidente, possédait une longue expérience des responsabilités au sein de l’Association et le secrétaire général Michel Vaïs (Canada), avait – et détient toujours – le record de longévité au service de l’Association.

La stabilité pourrait donc être le mot clé pour l’Association dans les années 2010. Critical Stages/Scènes critiques, avec son rédacteur en chef Savas Patsalidis et le comité de rédaction qui l’entoure, a, grâce à un travail intense, établi la revue sur le plan international, combinant la critique et l’écriture académique à un niveau élevé. Deux numéros par an sont publiés en ligne, toujours avec un dossier spécial d’actualité d’un grand intérêt, ainsi que des critiques de spectacles, de livres et des entretiens.

Les stages de formation pour jeunes critiques ont fait le tour du monde, se déroulant dans des pays européens ainsi qu’en Chine, en Inde et au Nigéria. Entre 2014 et 2021, une cinquantaine de jeunes critiques ont participé à ces ateliers, sous la direction de Jean-Pierre Han, assisté de Mariko Anazawa. Les colloques pour critiques établis, dirigés par Ivan Medenica, ont normalement lieu pendant les congrès tous les deux ans, en accord avec les thèmes du moment. Entre les congrès, un certain nombre de colloques de moindre envergure ont également lieu. Le conseil d’administration, soit le ComEx, se réunit deux fois par an pour planifier les activités de l’association. Entre les réunions du ComEx, le président, le secrétaire général et le trésorier sont en contact permanent. Les changements dans les médias, les sociétés, la politique et les arts du spectacle eux-mêmes ont toutefois rendu plus difficile la recherche de festivals de théâtre ou d’autres partenaires financiers capables de financer des événements pour une centaine de critiques du monde entier.

Le ComEx constitue le moteur de l’association internationale et de ses activités. Chaque congrès est préparé longtemps à l’avance selon l’invitation généreuse d’un festival de théâtre ou d’un événement similaire, et structuré par les critiques de la nation en question. Tous les congrès sont bilingues – français/anglais –, et parfois aussi dans une troisième langue locale. Des interprètes professionnels doivent être engagés, bien préparés au congrès. Le ComEx prépare le congrès et se réunit peu avant pour finaliser les préparatifs. Immédiatement après le congrès, les responsables nouvellement élus se réunissent pour préparer les deux années suivantes. Entre les réunions du ComEx, le président et le secrétaire général planifient les activités et les réunions avec le trésorier.

Le congrès de 2014, qui s’est tenu en octobre à Pékin, a ainsi été encadré par deux réunions du ComEx. En 2015, le comité exécutif s’est réuni à Malmö (Suède), en mai et à Tbilissi (Géorgie) en octobre. En 2016, il s’est réuni à Craiova (Roumanie) en avril, dans le cadre du programme du Premio Europa per il Teatro. La même année, le congrès a été organisé à Belgrade (Serbie) dans le cadre du festival BITEF. Trois réunions du ComEx ont eu lieu en 2017 : à Norrköping (Suède) en mai, à Tbilissi (Géorgie) en octobre et à Rome (Italie) en décembre, toujours dans le cadre du Premio Europa per il Teatro. En 2018, une réunion a été organisée à Craiova, en avril, et en novembre, Saint-Pétersbourg (Russie) et le Festival de théâtre de la Maison balte ont accueilli le Congrès et les deux réunions du ComEx. Une autre réunion a eu lieu à Montpellier, en France, en 2019, et une à Chicago, aux États-Unis, en octobre de la même année.

Toutes ces invitations à accueillir un ComEx complet de 12 à 15 personnes et/ou un congrès dépendent totalement du pays, de la ville d’accueil et de leur générosité. L’AICT doit toujours remercier tous ces partenaires d’accueil ainsi que l’ensemble des théâtres, des spectacles, offrant l’hébergement et les repas qui rendent la vie interne de l’Association internationale possible, agréable et vivante.

Le Prix Thalie, remis lors de chaque congrès et organisé par les membres et les dirigeants, s’est heureusement internationalisé au cours des années, déjà en 2012 avec l’universitaire indienne Kapila Vatsyayan, puis en 2014 avec Eugenio Barba (Italie/Danemark), en 2016 avec Femi Osofisan (Nigéria), en 2018 avec Hans-This Lehmann (Allemagne) et en 2021 avec Takashi Suzuki (Japon).

Un lien plus étroit avec l’ITI-Unesco était logique pour cette organisation multiculturelle et, en 2019, un accord a été signé confirmant que l’AICT est une organisation partenaire de l’ITI-Unesco.

La Pandémie 2020 et une nouvelle vie pour l’association

La rencontre en présence a toujours été comme le sang dans les veines de l’AICT. L’échange de points de vue, de perspectives et de textes entre les cultures et les générations a rendu l’association vivante et riche. Mais la pandémie, avec l’apparition de la COVID au début de l’année 2020, a bouleversé le monde entier, les vies et les modes de vie, et l’AICT a dû, comme de nombreuses associations internationales, faire face à la nécessité de reconsidérer ses activités et ses structures.

Après les premières semaines de paralysie en mars 2020, la direction de l’AICT a suivi de près les initiatives de nombreuses associations nationales et régionales pour survivre à différents types de blocage. La grande force d’inspiration a été, bien sûr, les formes d’art elles-mêmes. Le théâtre, la danse, la musique et tous les arts du spectacle vivant ont été frappés par un certain nombre de restrictions de longue durée, mais les artistes ont trouvé des moyens créatifs pour s’en sortir. Les sections nationales de l’AICT ont rapidement diffusé les appels à l’aide et demandes de soutien des théâtres et des artistes de différentes professions, tout comme l’a fait l’AICT elle-même en tant qu’association internationale.

Les années 2020 et 2021 resteront une période très spéciale, comme une parenthèse dans l’histoire de l’AICT, qui a presque instantanément orienté ses activités vers des événements en ligne. La revue Web de l’AICT, Critical Stages/Scènes critiques, est devenue un pilier solide sur lequel s’appuyer, et la coopération harmonieuse avec son rédacteur en chef, Savas Patsalidis, et son équipe technique, a offert une plateforme souvent utilisée pour des colloques en ligne de haut niveau. Ainsi, les colloques et les stages ont pu être maintenus en tant qu’activités de l’AICT, et le travail de la direction de l’Association s’est intensifié plutôt que le contraire. Le congrès prévu pour 2020 a été reporté au printemps 2021, et les études visant à faire fonctionner la machine démocratique ont été nombreuses et approfondies. Un nouveau président a été élu : Jeffrey Eric Jenkins, des États-Unis.

Au cours de ces années de pandémie, les dirigeants de l’Association ont été contraints de se réunir en ligne. Ce fut le cas en 2020, déjà, pour deux réunions du ComEx ; en 2021, le congrès est devenu l’événement en ligne le plus important de l’histoire de l’Association, et la même année le ComEx s’est réuni tous les mois en ligne : une nouvelle habitude qui s’est poursuivie avec presque la même fréquence en 2022.

Regarder vers lavenir : de nouveaux statuts

Le fait que les statuts de l’AICT ne contiennent pas un seul mot sur les possibilités numériques est éloquent. La nécessité de mettre à jour les statuts était donc évidente. Les méthodes de préparation des élections doivent être formalisées par une commission électorale, et les décisions prises en ligne par l’assemblée générale ou le ComEx doivent être aussi valables que les votes et les élections en présence physique des membres de l’AICT.

Après le congrès en ligne de 2021, une commission pour les nouveaux statuts a pu commencer à travailler à plein régime, sous la direction de la présidente honoraire Margareta Sörenson, afin de préparer les nouveaux statuts qui ont été adoptés lors du congrès en présence de Brno, en mai 2024. Ces statuts distinguent plus clairement les nombreuses activités publiques de l’Association de sa vie intérieure et de la nécessité d’une association moderne et fonctionnant bien sur le plan démocratique. Si la pandémie peut être décrite comme une crise profonde, elle a également poussé les critiques à faire preuve d’inventivité, les obligeant à moderniser la vie de l’Association.