15 October 2023
Chers membres de l’AICT/IATC,
Le Comité exécutif de l’Association internationale des critiques de théâtre est heureux d’annoncer que le Congrès mondial et l’Assemblée générale de 2024 se tiendront à Brno, en République tchèque. Les détails sont encore à peaufiner, mais les dates prévues sont du 20 au 26 mai 2024.
Le comité exécutif actuel et les dirigeants de l’Association arriveront le 20 mai. Les délégués au Congrès arriveront le 21 mai. Au moment d’écrire ces lignes, la date de départ est le 26 mai.
Pour bénéficier du logement pendant le Congrès et du droit de vote à l’Assemblée générale, les sections nationales doivent avoir réglé leur cotisation pour 2024 et être à jour pour les années passées.
À l’occasion du centenaire de la mort de Franz Kafka, le thème du colloque portera sur la vérité, l’aliénation et le théâtre. L’appel à contribution pour y prendre part sera publié dans les prochains jours.
Nous publierons également cette semaine une annonce concernant la personne lauréate du Prix Thalie 2024, qui sera honorée lors du Congrès.
À titre d’information, c’est Vienne qui est l’aérogare le plus pratique pour le transfert vers Brno.
Les informations pour l’inscription seront fournies dans les semaines à venir.
Nous avons hâte de vous voir en personne alors que l’AICT/IATC prend un nouveau départ !
Tous mes voeux,
Jeffrey Eric Jenkins
Président, Association internationale des critiques de théâtre
Natalia Tvaltchrelidze
Secrétaire générale, L’Association internationale des critiques de théâtre
Congrès mondial
Le 22-26 mai 2024
BRNO, République tchèque
« Quelqu’un a dû raconter des mensonges sur Joseph K ; il savait n’avoir rien fait de mal, mais, un matin, il a été arrêté. » C’est par cette phrase culte que s’ouvre le célèbre roman de Franz Kafka, Le Procès.
Dans un premier temps, le pauvre Joseph K. fait appel au bon sens, il se réfère à ce qu’il considère comme des règles de communication standard qui respectent la vie privée et les droits de l’individu : « Qui êtes-vous ? » demande-t-il à deux inconnus qui entrent dans sa chambre, dont l’un porte le nom révélateur de Franz. Joseph K. ne s’inquiète pas tant pour ses propres biens que pour comprendre plus clairement sa nouvelle situation existentielle. « Quelle autorité peuvent-ils représenter ? » se demande-t-il. Les deux hommes n’ont cependant aucun doute sur leur mission et leurs autorisations : « Vous découvrirez bientôt que nous vous disons la vérité. Ils croient/prétendent représenter la Loi, la loi toute puissante qui ne connaît pas de limites. Et comment pourrait-il y avoir une erreur là-dedans ? Et si la Loi n’existait nulle part ailleurs que dans leur tête ? Et s’il s’agissait d’une blague ? Si c’était une comédie, K. insisterait pour la jouer jusqu’au bout.
Kafka, qui écrit au cœur du modernisme européen, parle d’aliénation, de la lutte des êtres humains pour leur identité et leur position dans le monde, de la déshumanisation de « l’autre », de la vérité biaisée et des « faits alternatifs », des années avant la fin des deux guerres mondiales du siècle dernier, des années avant la naissance des régimes totalitaires modernes, bien avant que l’intelligence artificielle ne commence à être largement utilisée avec tous les algorithmes numériques que personne ne semble comprendre et dont personne ne semble être responsable.
Selon son éditeur et ami Max Brod, Franz Kafka considérait ce roman comme inachevé. Étant donné que le procès de Joseph K. ne devait jamais aller jusqu’à la Cour suprême, l’histoire était en quelque sorte interminable et pouvait être prolongée à l’infini.
Aujourd’hui, toutes sortes d’affaires similaires se déroulent dans le monde entier : Des personnes sont encore tuées, torturées et emprisonnées au nom d’une règle ou d’un règlement frivole, d’un leader absolu, ou menacées, intimidées, ridiculisées, diffamées dans un espace virtuel. Le monde est devenu de plus en plus kafkaïen, de plus en plus perplexe, déroutant, les diverses entrées et sorties des sociétés contemporaines étant désormais ouvertes à de nouvelles angoisses et phobies, les modèles carcéraux de surveillance et de contrôle et les mécanismes complexes de punition ou d’extradition devenant un simple acte administratif banal, un changement qui rend l’œuvre de Kafka encore plus attrayante pour les artistes de théâtre.
Nous invitons les auteurs à proposer des textes proposant une réflexion critique sur cet univers kafkaïen en relation avec le théâtre de notre époque. Les communications qui montrent comment la théorie et la pratique du théâtre contemporain traitent et mettent en scène des questions telles que :
Les personnes intéressées sont priées d’envoyer un résumé de 200 mots (max), soit 1200 caractères, espaces incluses, et une courte biographie (de 80 mots maximum) à :
Zuzana Ulicianska (zuzana.ulicianska@gmail.com)
Savas Patsalidis (spats@enl.auth.gr)
Hana Strejckova (hannastrart@gmail.com)
Longueur des articles : Temps de lecture 15 minutes (maximum)
Soumission des resumés : le 20 novembre 2023
Réponse (positive ou négative) : le 30 décembre 2023
Date finale de soumission des articles : le 15 avril 2024
Nous sommes ouverts aux articles écrits en anglais ou en français.
Tous les résumés soumis seront susceptibles d’être publiés dans le dossier de la revue Web de l’AICT Critical Stages/Scènes critiques (à paraître en décembre 2024).
La participation au colloque de l’AICT (à Brno, République tchèque, en mai 2024) sera limitée aux candidats membres de leur association respective de critiques de théâtre.